Table des groupes de femmesDepuis 2013, Logifem participe à un comité mis en place par la Table des groupes de femmes de Montréal pour examiner les questions liées à l’itinérance vécu par des femmes dans la ville, le mot « itinérance » est utilisé pour inclure quelqu’un dont la situation de logement  est fragile. Après une conférence qui a eu lieu en mars 2015, intitulée « L’itinérance des femmes: construire une voix pour contrer l’invisibilité », le comité travaille maintenant sur une déclaration que divers groupes préoccupés par l’itinérance féminine peuvent signer pour démontrer leur solidarité. La déclaration cite un certain nombre d’observations qui ont été faites par des groupes travaillant avec les femmes itinérantes ou à risque de l’être. Peut-être la plus importante de ces observations est la nature cachée de la femme sans-abri. Tandis que le mâle sans-abri a tendance à être visible dans les espaces publics ou dans les centres d’hébergement, la femme sans-abri est souvent cachée, il s’agit par exemple de ces femmes qui resteront sur le sofa d’un ami ou dans une voiture pour éviter d’être dans un abri ou dans les rues. Cela signifie que les données rassemblées pour analyser la situation de la femme sans-abri sont souvent incomplètes.

Une autre observation importante consiste en ce que les femmes qui ont expérimenté le fait d’être sans-abri n’ont pas de profil spécifique. La diversité de femmes itinérante est aussi large que la diversité de femmes en général. Personne n’est immunisé contre le fait d’être sans-abri : la perte d’un travail, un divorce, la perte d’un membre de la famille, la maladie ou un accident peuvent tous mener à une diminution dans le revenu, à l’isolement et à la détresse qui à son tour, peut mener à l’itinérance.

La déclaration sur l’itinérance féminine préconise une diversité de solutions afin de répondre aux différentes situations dans lesquelles se retrouvent les femmes. Elle met l’accent sur le besoin d’un meilleur accès à un logement abordable, sécuritaire et de longue durée aussi bien que l’accès  à un meilleur service de santé, particulièrement en santé mentale.

Nous espérons que beaucoup d’organismes travaillant avec des femmes itinérantes à Montréal signeront la déclaration pour qu’ensemble nous puissions avoir une voix plus forte. Nous espérons produire une plus grande sensibilisation aux situations difficiles auxquelles font face beaucoup de femmes à Montréal et faire pression sur nos gouvernements municipaux, provinciaux et fédéraux pour allouer des fonds suffisants pour aborder ces questions.

Actuellement la déclaration est en rédaction, mais aussitôt complétée nous la partagerons avec vous sur notre site Web et notre page Facebook.